Apprendre à me connaître. Me rassembler. Sortir de ce que je sais dire, de ce que je crois être. Pour me découvrir dans cette autre vérité. J’apprends alors à me regarder dans l’obscurité. A ne plus avoir peur du noir. Mais à le laisser me parler et me montrer ce que je dois voir. Ce qui se trouve de l’autre côté, au-delà de ce que je connais, de qui je crois pouvoir montrer. M’autoriser cette parole tremblante, celle que je pense ne pas pouvoir prononcer. Et au fil de mes mots qui se posent dans le vide, ne plus me reconnaître et pourtant découvrir qui je suis. Laisser s’exprimer une autre partie de moi, qui m’était inconnue jusque-là. M’entendre dire l’indicible, le plus sombre mais peut-être le plus vrai.
Cela fait longtemps que je suis sur ce sujet intérieurement. Je ne voulais pas me forcer à écrire sur cette croyance. J’avais besoin de rentrer dans ma grotte intérieure et de me comprendre. À présent, je veux tordre le cou à cette croyance limitante que je traîne depuis l’enfance et qui me fait penser que pour gagner sa vie, il faut travailler beaucoup et surtout, se sentir fatiguée. Sinon, je ne mérite pas l'argent. L'autre variante de cette croyance est celle-ci : "dès que tu seras à l'aise financièrement, "on" viendra te reprendre ton excédent d'argent". Je me sens tellement en opposition avec le monde sur cette question. C'en est assez ! Si je me permets d'afficher "mon problème" personnel dans ce post :
oui, c'est bien pour moi - pour continuer mon propre dénouement !
pour que vous puissiez identifier comment je règle mes propres problèmes.
Comment procède-t-on pour décomposer en soi une croyance limitante? 1. IDENTIFIER LA PROVENANCE ? Du côté de mon papa, nous sommes Italiens et nous avons beaucoup travaillé -je dis "Nous" parce que c'est en moi, je le sens-. Mon grand-père, Natalino, est un monsieur qui a fait vivre sa famille en travaillant dans les mines. Ma grand-mère faisait des ménages. Ils ont eu le temps de m'inculquer le goût du travail bien fait. Oui, j'aime travailler. Merci à eux. Papa a beaucoup travaillé, lui aussi, plafonneur... Je le voyais se lever très tôt le matin pour rejoindre son équipe et rentrer le soir, tout blanc, les mains effritées par les matières qu'il manipulait chaque jour. Maman, toujours à compter ses petits sous... elle qui vient d'une famille riche que je n'ai pas connue puisqu'elle est orpheline. De mon côté, j'ai ouvert ma première boîte à 25 ans. Indépendante, alors que personne n'avait jamais osé dans ma famille, à part mon oncle carreleur (qui lui aussi a bossé toute sa vie comme un fou). J'ai beaucoup travaillé, à un moment, ma société contenait jusqu'à 160 employés intermittents du spectacle en 2013. À cette époque, j'ai gagné très correctement ma vie ET j'ai payé énormément d'impôts, de taxes, ... j'étais en colère de "rendre" le fruit de mon travail à l'état qui n'en "foutait" pas une pour moi et qui laissait les routes belges dans un état pitoyable. 🤣
J'ai vendu mes boîtes en 2014, j'ai donc encore gagné pas mal d'argent. Et vous savez quoi? J'ai tout perdu en chemin... ... Je pourrais continuer, mais vous avez compris le principe. Aujourd'hui encore, lorsque j'ai un peu d'aisance, l'univers complote dans mon dos afin de me reprendre mes acquis (impôts, cotisation sociale, amende pour excès de vitesse... voiture quasi neuve qui tombe en panne grave - 3ième en 5 ans !! , Oui, on peut en rire 🤣).
KARMA ou Schéma limitant ? 2. QUELLE EST L'ÉMOTION SOULEVÉE ? Je suis souvent en colère et je ressens de l'envie pour les personnes qui ont hérité, qui ont des parents riches. Voire encore les personnes qui peuvent rentrer chez papa et maman (chose qu'il m'est impossible de faire). Je suis aussi en colère contre moi parce que j'ai mal lu tel contrat ou mal choisi une voiture. Vivre avec peu d'argent m'est vraiment difficile. Compter pour manger. Compter pour mes loisirs (et encore, j'en ai, je sais!). Et je préfère faire semblant d'en avoir que d'avouer que je n'en ai plus. 3. Á QUELLE BLESSURE CELA FAIT-IL RÉFÉRENCE ? === > J'en suis à ce stade de l'exploration de ma croyance limitante ! 😅
Une blessure d'injustice. OUI ! Quand j'étais jeune, je vivais déjà seule à 17 ans, je me débrouillais avec des petits boulots et j'allais à l'école en même temps. Je me souviens que lorsque je rentrais de soirée avec des amis, je griffais volontairement les voitures des "riches", j'avais la haine contre eux. Je trouvais que l'argent dans le monde était réparti de façon totalement inégalitaire, que c'était injuste. Bon, maintenant, je fais quoi avec ça? 4. ON CHANGE SA PERSPECTIVE.
Les croyances limitantes exercent un mécanisme puissant, qui nous empêchent de vivre pleinement ce à quoi nous aspirons, et d’agir comme nous le voudrions.
Si je parviens à m’en libérer, je pourrai aborder la situation avec un œil neuf et objectif, sans idées préconçues. Je pourrai aussi reprendre la main sur mes réactions, mes choix et mes actions, et libérer mon potentiel, qui ne sera plus bridé par les limites que je lui ai posées.
Je veux me prouver que cela n'est qu'une croyance – mais en aucun cas une vérité absolue.
Le principe est donc simple : il s’agit de prouver que ma croyance n’est pas toujours vraie.
Si elle n’est pas toujours vraie, c’est qu’elle ne peut plus être généralisée et qu’elle ne peut donc pas s’appliquer à n’importe quelle situation que je vis.
Une fois que j'en ai pris conscience, je peux choisir de croire en quelque chose de plus positif et compatible avec mon développement.
Et si j'essaye de transformer -dans mon moi supérieur- une autre croyance que celle de : "si je gagne, je perds" en "si je gagne, je gagne" ! 🤣 Simple non? 5. LE CHANGEMENT SE MANIFESTE. J'espère ! 😅
Maintenant, je vais prendre le temps de digérer tout ça. Laisser infuser. Faire confiance au processus. Et comme l’univers sait, je retourne en Italie, là où mes ancêtres "pauvres" résident. Je boucle la boucle. Ce voyage marquera - je le sens - une étape de plus dans mon processus de transformation.
Un nouveau chapitre s’ouvrira à la rentrée …
OM
Satya