Vrai
- Ajna

- 4 mai
- 2 min de lecture
Parce que c’est ça, la psyché : un chien, une bête immense, magnifique, affamée, dressée par les croyances, les comparaisons qu’on a subies. Depuis qu’on est mômes, on nous demande pas d’Être. On nous demande d’obéir à un concept, surtout d’avoir l’air de faire. De coller à une case ; même si c’est celle du marginal, vous collez à quelque chose croyez- moi! Vous représentez une petite image panini (wouai, je sais, j’ai un train de retard, maintenant on peut faire notre Barbie box).

On s’est donc clairement créé une image qui va, soit être conforme, soit se détourner de ce que nos darons, nos profs, nos dieux domestiques croient juste, désirable, montrable.
Mais tout concept est double.
Quand tu dis “beau”, tu dis “laid”.
Quand tu dis “fort”, tu convoques “faible”. Quand tu te demandes qui tu es, tu dis déjà que tu n’es pas “comme l’autre”. Et c’est là que le thérapeute entre. Pas pour repeindre ta prison, mais pour en faire fondre les murs.
On cherche qui tu crois que tu dois être ou pas être, à cause de qui, et surtout contre quoi.
C’est pas une chasse au monstre, c’est une archéologie douce. On déterre les icônes, les interdictions muettes, les comparaisons toxiques et les rêves greffés. On retourne le regard sur celui ou celle qui t’a dit que t’étais pas assez.
Et là, on t’écoute. Mais vraiment.
Parce que parfois, tu viens pas pour guérir. Tu viens pour être vu, entier, sans pansement. Et c’est OK.
Notre taf, c’est pas de t’imposer une guérison. C’est de garder le feu allumé dans la grotte pendant que tu t’approches. De contourner les défenses, avec la patience des pierres.
De t’amener là où rien ne change. La conscience. La tienne. Celle de la Terre et celle du Ciel.
Tout peut cramer, tomber, fondre.
Mais la conscience reste. C’est ça le cap. C’est là qu’on t’emmène.
Et si tu veux fuir, qu’un chien géant ouvre la gueule sur toi : rappelle-toi que t’es pas son repas. T’es son dresseur.
4.05.25






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