Chaque événement que je qualifie de négatif ou de difficile me renvoie à l'inévitable sensation d'être moi.
Néanmoins, c'est ce "désagréable" qui me démontre toutes mes incohérences qui cohabitent en moi. C'est ce "désagréable" qui devient le levier de la transformation pour peu que je parvienne humblement à me rendre compte que le problème (s'il y en a véritablement un) est mon énergie.
Quand j'aurai pris ma vie telle qu'elle est, comme simplement la manifestation de l'énergie que je porte, comme simplement mon énergie mise en expérience; et que j'aurai compris que la vie et un éternel cadeau renouvelé quotidiennement, cela me permettra de faire pleinement et consciemment l'expérience "d'être moi" dans un vaste champ de sensations.
Mais aussi de comprendre très simplement que le monde me renvoie sans cesse la sensation d'être moi. Lorsque j'aurai intégré que c'était ça la Merveille du chemin; alors, je serai en paix avec moi et les manifestations autour de mon essence.
Et je me permets d'ajouter un texte de Charlotte Hoefman :
"Souvent la question des personnes que j'ai le plaisir d'accompagner est : Comment se libérer de quelque chose que l'on ne veut plus ?
Tout le monde aujourd'hui parle de la transmutation mais rares sont ceux qui en saisissent la profondeur. La guérison n'a lieu que depuis l'espace de la Conscience. Est ce que je m'aime inconditionnellement lorsque je passe mon temps à me torturer intérieurement pour me guérir, me changer ou me transformer ? Et ce que je m'aime véritablement ici et maintenant lorsque je suis sans cesse en train de me projeter dans un futur où je serai guéri et en paix ?
Cela revient à se poser la question suivante : quel est l'espace en moi qui souhaite se guérir ou se changer ? Est ce un espace qui veut quelque chose d'autre car il n'est pas satisfait de ce qu'il a déjà ? Ou est ce un espace qui jailli depuis un profond lâcher prise, une acceptation de ce qui est là ?
Alors à la question quand est ce que je vais guérir, je réponds tout simplement quand tu arrêteras de chercher à guérir. Autrement dit, cet espace qui cherche quelque chose en toi s'appelle le personnage, l'égo car la Conscience ne cherche rien, elle embrasse la Totalité, elle se reconnait dans l'expérience comme étant le grand Tout qui goûte à la vie.
En réalité, on dépense beaucoup d'énergie à chercher à guérir alors que la blessure ou la souffrance n'est pas le problème en soi. Le véritable coeur du problème c'est celui qui rend cette blessure réelle, celui qui nous laisse croire que nous sommes misérables, celui qui nous fait oublier que nous sommes déjà guéri, que tout est déjà parfait, celui qui nous enferme dans des boucles sans fin.
Celui là s'appelle l'égo, il jaillit de l'identification inconsciente à votre histoire. Il dispose de bien des costumes et apparats qui dessinent notre personnalité. L'égo c'est celui qui a le rôle de rendre réel l'illusion d'être "malade", il joue donc un rôle immense dans la libération des êtres car comment transcender quelque chose que l'on ne voit pas ?
Alors, vous voyez, tout le monde joue son rôle dans cette grande pièce de théâtre. L'égo est le chef d'orchestre de votre petite scène intérieure, cette scène qui est ensuite projetée à l'extérieur dans une pièce de théâtre collective que l'on appelle le jeu terrestre. On passe son temps à regarder à l'extérieur, à vouloir changer la pièce de théâtre collective en oubliant tout simplement que l'on ne regarde pas au bon endroit.
Finalement, tout n'est qu'une question de point de vue, l'idée n'étant pas de guérir de quoique ce soit mais d'apprendre à regarder au bon endroit avec plus de clarté, discernement et vigilance. Celui qui regarde à l'extérieur se perd, celui qui regarde à l'intérieur s'éveille. C'est pourtant si simple. Lorsque l'on apprend à voir clair, on se rend compte que la seule chose à guérir c'est l'illusion qui a rendu cela réel, alors non cela n'est pas compliqué. Ce n'est pas le changement qui est compliqué, c'est la résistance au changement. Pourquoi résister au fait que cela puisse être aussi simple ? Car l'égo aime la complexité, cela lui donne encore un nouveau rôle à jouer."
Charlotte Hoefman.
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